Alors que les Jeux Olympiques de 2024 se poursuivront jusqu’au 11 août prochain, les athlètes guinéens ont tous été éliminés dès le début, une participation médiocre qui met en lumière les difficultés que traversent nos disciplines sportives nationales.
En football, le Syli national a disputé 3 matchs pour 3 défaites, marquant un seul but et en encaissant 6, terminant avec 0 point dans un groupe pourtant accessible. Cependant, avec des joueurs manquant de niveau et d’ambition, et un entraîneur obstiné qui a montré ses limites à tous les niveaux, il n’y avait guère de place pour l’espoir.
Dans les autres disciplines, Fatoumata Sylla en tir à l’arc, Marie Branser et Esteve Mariana en judo, Elhadj Gnane Diallo et Djenabou Jolie Bah en natation, et Safiatou Acquavivia en athlétisme ont tous quitté la compétition sans obtenir les résultats escomptés.
Cette contre-performance s’explique en partie par le manque d’infrastructures sportives à tous les niveaux. Les pays qui remportent des médailles aux JO préparent leurs athlètes pendant plusieurs années, en mettant tous les moyens possibles à la disposition des fédérations sportives, avec des infrastructures adéquates et modernes permettant aux sportifs d’être dans des conditions idéales. Chez nous, c’est tout le contraire.
Pire encore, comment espérer des résultats lorsque les dirigeants du mouvement sportif préfèrent faire voyager leurs enfants et proches au détriment des entraîneurs et encadreurs qui devraient être aux côtés des athlètes pendant la compétition ?
Depuis la première édition des Jeux Olympiques en 1896, la Guinée a participé 13 fois, mais nous restons toujours dans l’esprit de Pierre de Coubertin qui disait : « Le plus important aux Jeux Olympiques n’est pas de gagner mais de participer, car l’important dans la vie ce n’est point le triomphe mais le combat ; l’essentiel, ce n’est pas d’avoir vaincu mais de s’être bien battu. » Pendant ce temps, les autres continuent à travailler et à remporter des médailles à chaque participation.
Le plus grand mal de notre sport est que nous ne tirons jamais les leçons du passé pour nous projeter dans le futur. Tant que cela persiste, nous obtiendrons toujours les mêmes résultats.
Mamoudou Diallo
