Jamais, dans l’histoire récente du football guinéen, une équipe dirigeante n’aura autant révélé ses limites que celle actuellement aux commandes de la Fédération Guinéenne de Football (FGF). À l’incurie administrative s’ajoute désormais une gestion financière catastrophique, à la limite du scandale.
Nous sommes le 7 juillet. À cette date, les salaires du personnel fédéral n’ont toujours pas été versés. Une situation inédite qui tranche avec les pratiques du passé : quels que soient les reproches adressés à leurs prédécesseurs, les salaires étaient, eux, payés au plus tard le 25 du mois précédent. Aujourd’hui, c’est le silence radio. Ou plutôt, le fracas assourdissant d’un naufrage financier.
Derrière ce retard aux conséquences lourdes pour les agents, se cache un dysfonctionnement structurel entretenu par une frénésie de dépenses injustifiées. Le fameux « trio magique » à la tête de la Fédération multiplie les déplacements à l’étranger, maquillant leurs virées en missions officielles. Objectif : piocher sans vergogne dans les caisses de l’institution. Résultat : les fonds destinés au fonctionnement quotidien ont été engloutis dans des frais de mission qui relèvent plus du tourisme administratif que de l’intérêt du football national.
Pendant ce temps, les employés tirent le diable par la queue. L’administration fédérale fonctionne au ralenti, étouffée par une absence totale de vision et de rigueur. Aucun plan de redressement, aucun discours rassurant, aucun acte concret. Et pour couronner le tout, l’équipe actuelle souffre d’un déficit de confiance à tous les niveaux.
La preuve ? Selon nos informations, le Président intérimaire de la FGF, aurait récemment tenté de solliciter plusieurs établissements bancaires afin d’obtenir des crédits pour combler les trous béants laissés par leur gestion hasardeuse. En vain. Aucun établissement, y compris la très officielle Banque Centrale de la République de Guinée, n’a voulu s’associer à ce qui ressemble de plus en plus à une dérive institutionnelle. Ces tentatives désespérées témoignent d’une méconnaissance criante du fonctionnement des organes financiers et d’un amateurisme désolant.
En somme, la gestion actuelle de la Fédération ne repose ni sur la compétence, ni sur la stratégie, encore moins sur la crédibilité. Et pendant que les dirigeants se noient dans leurs contradictions, le personnel, lui, continue de payer le prix fort de cette faillite annoncée.
Source : Coupfranc224.com