Conakry, le 30 janvier 2025

Ces dernières heures, certains médias ont relayé des informations laissant entendre qu’un scandale de corruption ou de détournement de fonds secouerait la LONAGUI, avec des sommes supposément en jeu s’élevant à plusieurs dizaines de milliards de francs guinéens.

La LONAGUI tient à rétablir la vérité : ces accusations sont totalement infondées et ne visent qu’à ternir son image ainsi que celle de son management.

En janvier 2023, le Président de la République a créé l’Autorité de Régulation du Secteur des Jeux et des Paris en Afrique (ARSJPA) et, par la même occasion, a modifié les statuts de la LONAGUI. Pour rappel, la LONAGUI, créée en 2000, était à la fois en charge de l’exploitation et de la régulation des jeux de hasard en Guinée. Avec la mise en place de l’ARSJPA, ses prérogatives ont été recentrées sur l’exploitation des jeux définis aux articles 2 et 3 de ses nouveaux statuts.

Cependant, l’ARSJPA, bien que créée sous la forme d’un Établissement Public Administratif (EPA), souffre encore de lacunes structurelles. Pendant longtemps, elle n’a pas disposé de Conseil d’Administration. À ce jour, elle ne compte toujours pas d’agent comptable ni de contrôleur financier, alors même que la législation en vigueur exige la présence de ces organes pour garantir une gestion conforme aux règles des finances publiques.

L’article 59 du décret portant création de l’ARSJPA prévoit une redevance de régulation au profit de cette entité. Toutefois, aucun texte ne précise son assiette, son taux ni les modalités de liquidation et de recouvrement. En l’absence d’un texte d’application, le Directeur Général de l’ARSJPA a unilatéralement pris des décisions définissant ces éléments. Or, en tant qu’organe d’exécution des décisions du Conseil d’Administration, il n’en a pas la compétence légale.

Par conséquent, ces décisions sont dépourvues de toute base juridique et ne peuvent être opposées à la LONAGUI. Attachée au respect strict des lois et règlements, la LONAGUI ne saurait s’acquitter d’une redevance dont elle ne conteste pas le principe mais dont les éléments de calcul et de paiement n’ont jamais été légalement établis. Agir autrement exposerait son management à des poursuites pour abus de biens sociaux ou détournement de deniers publics.

Le Conseil d’Administration de la LONAGUI a d’ailleurs clairement pris position sur cette question, et l’ARSJPA elle-même a entrepris des démarches pour obtenir un acte administratif opposable à la LONAGUI. Malheureusement, à ce jour, cet acte n’a toujours pas été obtenu.

Il est surprenant que, tout en cherchant encore à obtenir un texte d’application pour encadrer la redevance prévue par l’article 59 du décret du 28 janvier 2023, l’ARSJPA considère que la LONAGUI lui doit déjà des montants calculés sur la base de décisions unilatérales sans valeur légale.

Fait révélateur, le Directeur Général de l’ARSJPA lui-même semble avoir reconnu cette irrégularité en soumettant à sa tutelle un projet d’arrêté visant à fixer l’assiette, les taux et les modalités de recouvrement des redevances.

Les allégations de corruption ou de détournement à la LONAGUI sont donc totalement infondées. La LONAGUI demeure une entreprise publique respectueuse des lois et de la bonne gouvernance, et son management n’a rien à se reprocher.

Elle invite les médias et l’opinion publique à faire preuve de discernement face aux tentatives de désinformation et réaffirme son engagement à poursuivre ses missions dans le strict respect du cadre légal en vigueur.